Freins et incitations aux adaptations individuelles des habitants
Dans ce rapport de mémoire (M2), une analyse d’entretiens menés auprès des membres du roi « habitant » interroge la place de l’attachement au lieu de vie dans les pratiques d’adaptation aux inondations.
Dans le contexte du changement climatique, certaines zones non inondables pourraient le devenir dans l’avenir. Il est donc pertinent de s’intéresser aux stratégies d’adaptation que les individus mettent en place afin d’appréhender aux mieux leurs attentes vis-à-vis des risques qui les touchent, ou qui peuvent les toucher. Au sein de ce stage, l’objectif est de renforcer le suivi individuel des membres d’un réseau d’observateurs d’impacts (ROI), dans le cadre de l’observatoire so-ii. L’inscription des adaptations au sein de leur trajectoire de vie et la relation à leur logement ont été recherchés. La problématique s’est portée sur : « En quoi les adaptations réalisées par les membres du réseau ROI s’inscrivent dans leur trajectoire de vie ? » Ce travail s’est basé sur une méthodologie qualitative, en s’appuyant sur des hypothèses de départ, afin de mener des entretiens semi-directifs auprès des habitants du réseau ROI. Les causes des inondations sont multiples. Face à celles-ci, la société doit construire une représentation acceptable du risque inondation afin de vivre avec. Mais comment ? Les résidents d’une zone inondable doivent, pour cela, adapter leurs pratiques, leurs modes de vies, leurs quotidiens. Les données récoltées ont montré qu’après avoir vécu une inondation, les habitants se sont adaptés en développant des actions structurelles et organisationnelles face à ce risque afin de ne pas « vivre avec » au quotidien. Pour cela, les individus ont également tendance à minimiser les dégâts que peuvent engendrer les inondations et à ignorer le risque « personnel » à l’avantage de celui « général ». Grâce à ces stratégies adaptatives, une distance se crée et le risque inondation ne deviendrait donc pas une “catastrophe” qui les pousserait à partir de leur lieu de vie auquel ils sont attachés. L’expérience d’une inondation permet de développer une culture du risque chez les habitants du réseau ROI.
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