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Animation d’un consortium pour déposer un projet ANR sur la caractérisation de la vulnérabilité de systèmes économiques coopératifs dans un contexte de multi-risques hydro-climatiques et de transition économique.
Caractérisation de la vulnérabilité de systèmes économiques coopératifs dans un contexte de multi-risques hydro-climatiques et de transition
- Financeur : Métaprogramme X-risques INRAE
- Montant total : 9 600€
- Période : septembre 2023 à fin 2024
- Partenaires du projet :
- Chercheurs de l’équipe impliqués
- Frédéric Grelot (coordinateur)
- Pauline Brémond
- Justine Panegos
Description du projet
L’objectif de ce projet est de contribuer à la caractérisation de la vulnérabilité des systèmes économiques complexes dans un contexte à la fois multi-risques et de transition. Pour ce faire, il est proposé de s’appuyer sur les expertises scientifiques des différents participants et d’en explorer la complémentarité sur un cas d’application jugé comme particulièrement fécond.
Il est proposé de s’appuyer sur les travaux de l’équipe adaptation de l’UMR G-eau sur la caractérisation de la vulnérabilité des systèmes coopératifs viticoles aux inondations.. Ces travaux reposent en effet sur une modélisation de la vulnérabilité articulant les dimensions physiques (endommagement des composantes matérielles des systèmes, comme le sol, le matériel végétal, les équipements, etc.) et organisationnelles de la vulnérabilité (perturbations des processus de production, mise en place de stratégies spécifiques à la remise en état). Cette modélisation repose sur une caractérisation des systèmes qui prend également en compte la dimension spatiale des systèmes étudiés. Elle s’appuie sur un travail de caractérisation des systèmes alimenté par des pratiques d’observations variées (enquêtes, retour d’expérience suite à des événements, etc.). Elle propose un suivi des trajectoires des systèmes considérés lors de la phase de remise en état.
Ce cadre de modélisation semble prometteur pour mettre en évidence des questions clés abordées par les différents participants. Il est proposé de discuter les possibilités d’enrichir le cadre de modélisation de la vulnérabilité, séparant dimensions physique et organisationnelle dans une perspective multi-risques hydro-climatiques (inondation, mais également sécheresse, gel voire grêle). Le cadre permet théoriquement une identification de configurations incertaines combinant la survenue d’événements à faible probabilité d’occurrence. Cette combinaison peut-être liée à la survenue successive d’événements de même nature (par exemple deux inondations sur une même campagne de production) ou de nature différente (par exemple un épisode de gel tardif au printemps et d’inondation précoce à l’automne). Dans une perspective d’estimation du risque, cette identification appelle à des collaborations avec les expertises hydro-climatiques portées par Recover, notamment car les systèmes étudiés sont exposés à des aléas dont la dimension spatiale nécessite d’être finement caractérisée, sur des territoires éventuellement peu instrumentés. Ce cadre permet également de discuter la prise en compte des reconfigurations organisationnelles liées à des tendances indépendantes ou non de la survenue des perturbations climatiques (évolution des caractéristiques du systèmes aux évolution des coopérants, évolution des attentes du marches, évolution climatique).
Ce faisant, il peut permettre de contribuer à des questions encore jusque-là peu abordées :
- le suivi des états de vulnérabilités du systèmes lors de ces phases de transitions ;
- les identifications des éventuelles opportunités d’évolution lors de la survenue des aléas hydro-climatiques.
Il est également proposé d’intégrer dans nos travaux une articulation entre modélisation et observation :
- besoin d’un suivi longitudinal pour les trajectoires
- intégration des niveaux d’organisation dans l’observation
- besoin de combiner l’observation de différents systèmes car tous ne peuvent pas expérimenter tous les aléas possibles
- nécessaire mise en discussion des modélisations
- partage des expériences non vécues (autres observations)
- mise en discussion des points de rupture identifiés
L’objectif pratique de ce projet s’inscrit pleinement dans la dimension « consortium interdisciplinaire ». Il s’agira de faciliter les échanges entre les différents scientifiques impliqués sous la forme de séminaires, avec comme horizon la préparation d’un projet auprès d’une instance nationale ou internationale. Le périmètre exact du consortium est sujet à évolution.