Contexte de l’initiative

so-ii vise à mettre en œuvre un système pluri-disciplinaire d’observation des impacts des inondations sur un territoire méditerranéen local.

Il a été lancé à partir d’un projet en 2019 financé par MUSE-Montpellier Université d’Excellence (dans le dispositif thématique KIM WATERS) dont l’objectif était d’évaluer la mise en place de ce système d’observation avec les chercheurs et les gestionnaires .

Suite à ce projet, so-ii a été officiellement reconnu et lancé en décembre 2019 lors de sa labellisation en tant que système d’observation de l’OSU-OREME (Observatoire de REcherche Méditerranéen de l’Environnement). so-ii est actuellement composé de trois Tâches d’Observation (TO) :

  • TO Réseau d’Observateurs des Impacts des inondations (ROI) : afin de créer et suivre à long terme un réseau de personnes (habitants, entrepreneurs, exploitants agricoles) particulièrement exposés aux inondations.
  • TO Retour d’EXpérience suite à une inondation (REX) : afin de développer une méthodologie de retour d’expérience en réseau avec les différents acteurs du territoire afin de pouvoir vérifier et estimer les impacts ou non d’une inondation d’intensité variable sur la zone d’étude.
  • TO Adaptation du bâti : pour faire un suivi de l’état d’adaptation de tout le bâti du territoire en relevant en particulier les protections individuelles aux inondations à travers des enquêtes de terrain non intrusives depuis l’espace public .

Territoire de so-ii

Il comprend le bassin versant du Lez, le Bassin de l’Or ainsi que leurs bandes littorales (département de l’Hérault, France). C’est un territoire dynamique, exposé à de multiples phénomènes naturels et avec des enjeux multiples (voir les trois cartes ci-dessous). Sur la place de Montpellier, une communauté scientifique importante est reconnue sur la thématique de l’eau / inondations et il existe de nombreuses formations de niveau Master sur cette thématique.

nombre d’arrêtés CatNat inondation par communes de so-ii
limites des deux principaux bassins versant de so-ii : Lez et Or

Chercheurs impliqués

Cet observatoire est piloté par l’équipe inondation INRAE de l’Unité Mixte de recherche G-EAU en collaboration avec plusieurs autres chercheurs locaux travaillant sur cette thématique et en partenariats avec plusieurs institutions, des gestionnaires locaux des inondations et des individus du territoire (habitants, agriculteurs, entrepeneurs).


Objectifs scientifiques du système d’observation

L’enjeu de ce projet est de mettre en œuvre un système d’observation permettant d’observer les impacts des inondations de façon fine, continue, la plus exhaustive possible et pluri-disciplinaire en intégrant :

  • les conséquences négatives (dommages matériels et sur les écosystèmes, pertes d’activités, impacts humains, pollutions) ainsi que les modifications de trajectoires (adaptations, réparations…) ;
  • différents phénomènes d’inondations : par débordement de cours d’eau (fluvial), de ruissellement (pluvial), submersion (intrusions marines) ;
  • toutes les amplitudes d’événements : des plus forts jusqu’aux plus faibles.

so-ii doit aussi permettre de caractériser les temporalités des impacts qui se produisent et sont résorbés ainsi que celles des modifications de trajectoires individuelles ou collectives (adaptation / urbanisme).


Mise en œuvre de so-ii

L’initiative mobilise l’expertise locale de la communauté montpelliéraine du risque inondation en s’appuyant :

  • sur la communauté scientifique montpelliéraine pour développer des méthodes d’observation, récolter, capitaliser et analyser les informations recueillies ;
  • sur des partenariats avec des institutions, collectivités territoriales et autres acteurs publics et privés afin de partager des données et des compétences ainsi que pour lancer des appels à projets sur la thématique ;
  • sur plusieurs formations montpelliéraines de Master, en faisant participer les étudiants aux recueils d’observation et à l’expérimentation des méthodes développées.
  • enfin, il doit contribuer à développer un réseau de recherche international sur la thématique.

Résultats attendus

Les résultats directs attendus sont de plusieurs niveaux :

  • sur le territoire de so-ii, analyser sur le long terme et de façon exhaustive les impacts des inondations ;
  • développer et tester des méthodes innovantes d’observation, qui pourront servir aux retours d’expériences (REX) dans d’autres contextes ;
  • former et sensibiliser les futurs praticiens du risque et de l’urbanisme.
  • De façon indirecte, il est également attendu de so-ii qu’il contribue à l’évaluation de l’efficacité de différentes mesures de gestion du risque d’inondation, au renforcement des coopérations locales sur cette question, et in fine, à une meilleur gestion des inondations.

Actions de so-ii

En 2022 :

  • finalisation prévue du projet DEUFI fin 2022
  • démarrage du projet CAFRUA en février
  • printemps/été, stages de Master 2 :
    • Marie Arragon : sur les freins et incitations aux adaptations individuelles des membres du ROI habitants
    • Paulette Kara : sur la TO REX, en complétant la connaissance des impacts des inondations sur la dernière décennie (2010-2022)
  • atelier collectif de la TO ROI habitants le 17 février (voir l’actu pour plus de détails)
  • publication du premier numéro de la lettre d’infos du ROI (voir l’actu pour lire cette lettre)

En 2021 :

  • Tout au long de l’année : des méthodes et observations sont menées sur la zone d’étude en fonction des trois Tâches d’Observation (TO) de so-ii actuelles et avec le support de stages :
    • TO Adaptation du bâti : le protocole de relevés de terrain a été amélioré (relevé à l’adresse) et testé pour faire un suivi de l’état d’adaptation du bâti. Par la suite, ce protocole a été utilisé lors la seconde campagne avec les étudiants du Master 2 GCRN, qui a permis de balayer 9 communes à l’automne (dont 8 communes dans leur intégralité).
    • TO ROI : des nouveaux membres ont rejoins le réseau habitant. Tous les entretiens préliminaires et les entretiens dits de modélisation de la vulnérabilité de leur logement ont été achevés. Une série de deux ateliers collectifs ont été organisés en juillet et août avec les membres puis un second atelier collectif. En parallèle, le réseau agriculteur a été constitué à l’automne.
    • TO REX-impact : un travail sur la méthodologie de cette TO a été approfondi. Un questionnaire d’enquête pour caractériser les impacts psychologiques causés par l’inondation a été développé dans le cadre d’un stage. Un premier REX-impact a été réalisé sur l’inondation du 19 septembre 2020 qui a impacté les communes autour du Pic-Saint-Loup. Ce REX a permis de compiler des données tierces tout en créant de nouveaux partenariats et de mener des enquêtes auprès d’habitants et d’agriculteurs impactés.
  • printemps/été, stages de :
    • Master 2 de Coline Marguet sur le développement d’un ROI agriculteurs
    • Master 1 de Justine Panegos sur les freins/incitations aux adaptations dans l’agriculture et de Séverine Bienville sur une méthodologie d’étude des impacts psychologiques des inondations
  • à partir de la rentrée 2020/2021 : des projets pédagogiques en lien avec les différents TO ont été renouvelés ou initiés dans le cadre de plusieurs formations universitaires montpelliéraines de Master.
  • le projet MOOM-Agri (financé par MUSE) s’est déroulé, en lien avec les travaux de so-ii.
  • le second séminaire annuel de so-ii s’est déroulé le 25 janvier 2022. Il a été organisé de façon hybride (sur place et en visioconférence) sur une demie-journée. Une cinquantaine de personnes y ont participé.

En 2020 :

  • tout au long de l’année : des méthodes et observations sont menées sur la zone d’étude selon les trois Tâches d’Observation (TO) de so-ii mises en place actuellement et avec le support de stages :
    • TO Adaptation du bâti : un protocole de relevés de terrain a été élaboré et testé pour faire un suivi de l’état d’adaptation du bâti. Par la suite, ce protocole a été utilisé lors la première campagne de relevés terrain qui a eu lieu sur 6 communes durant la seconde partie de l’année.
    • TO ROI : le réseau habitant a été engagé. Plusieurs résidents exposés aux inondations ont été contactées et ont réalisé un entretien préliminaire. Parmi elles, 30 sont candidates au réseau et plusieurs modélisations de la vulnérabilité de leur logement ont été produites. Un premier atelier avec ces candidats a été organisé à l’automne ainsi qu’une présentation de la TO ROI aux associations locales intéressées.
    • TO REX-impact : un travail sur la méthodologie de cette TO à consisté à réaliser un permier inventaire des enjeux présents sur le territoire de so-ii et leur exposition aux inondations (le zonage EAIP a été utilisé). De plus, plusieurs enquêtes ont été réalisées avec les différents acteurs du territoire impliqués dans la gestion des inondations.
  • printemps/été, stages :
    • Valériane Marry (Master 2) sur le développement du ROI habitants
    • Adélie Gautier (Master 2) sur la TO REX
    • Juliette Aspar (césure) sur les enjeux agricoles du territoire de so-ii
  • à partir de la rentrée 2020/2021 : des projets pédagogiques en lien avec les différents TO ont été renouvelés ou initiés dans le cadre de plusieurs formations universitaires montpelliéraines de Master.
  • le premier séminaire annuel de so-ii s’est déroulé le 20 novembre. Vu les conditions sanitaires, nous nous sommes résolus à l’organiser en visioconférence sur une demie-journée. Une cinquantaine de personnes y ont participé.

En 2019 :

  • Tout au long de l’année : projet de préfiguration du système d’observation. De nombreuses rencontres sont organisées avec divers chercheurs et partenaires du territoire. Ces échanges contribuent à l’élaboration du système d’observation.
  • À partir de la rentrée 2019/2020 : des projets pédagogiques en lien avec le projet sont menés dans le cadre de certaines formations universitaires montpelliéraines de Master.
  • 5 au 7 novembre : séminaire international MUSE sur l’observation des impacts des inondations à Montpellier.
  • 10 décembre : Labellisation de so-ii en tant que système d’observation de l’OSU OREME (L’Observatoire de REcherche Méditerranéen de l’Environnement).